La Gestalt et le vent d'hiver

Publié le par europanalytic humanmenschkind corp. (ingens07)

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Après un petit temps de silence, voici quelques menues avancées.


Une nouvelle page de transcription, Et puis après ça commence, achève la première session, dite "sèche", de la première journée d'enregistrement.


Mais également, par un entêté travail d'archives, nous avons pu compléter la bibliographie pour les années 1977, 1980 et 1984 en exhumant quatre articles de recension, tous les quatre parus dans la Revue de métaphysique et de morale :

La plus ancienne, et assez vaste, de ces "Notes critiques" est occupée du Développement de l'intentionnalité dans la phénoménologie husserlienne de Denise Souches-Dagues (dont on n'oubliera pas la présence ombrageuse lors de la soutenance de la thèse de doctorat) ;

les deux suivantes sont consacrées à l'édition et à la critique de l'œuvre husserlienne et concernent les Cartesianishe Meditationen rééditées en 1977 chez Felix Meiner Verlag et Presence and absence de Robert Sokolowsky, aux travaux phénoménologiques duquel deux ans plus tôt un article parmi les plus importants de cette époque avait été consacré ;

la quatrième, la plus intéressante à bien des égards, est celle que Serge Valdinoci a donnée pour Le Principe de minorité de François Laruelle, paru trois ans plus tôt, et à la lecture duquel il introduit, par une insistante et appuyée référence à la mystique qui pourtant n'en était pas encore à apparaître comme telle dans la première formulation de la radicalité unaire.


Il n'est pas improbable que d'autres articles restent encore aujourd'hui à répertorier.





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B
<br /> Bonsoir,<br /> <br /> Je suis un adepte de ce blog, qui est une mine où foisonnent déjà les secousses!<br /> Concernant les propos relatés dans "Et puis après ça commence", Serge Valdinoci continuant son "mea culpa" , affirme qu'il y a sans doute peu de gens qui le lisent, j'ai une question stupide (une<br /> "question internet"), qui me permettrai d'évaluer la dimension sociale de notre réseau : connaissez-vous pas mal de monde ayant lu SV?<br /> <br /> cri du désert<br /> <br /> Merci d'avance<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Difficile question sociologique. Ici nous fûmes quelques uns. Depuis, sur ce blog, une bonne vingtaine de réguliers passagers. Il faudrait demander aux éditeurs pour estimer les ventes. Pour ma<br /> part, j'en connais bien personnellement une dizaine qui ne faisaient pas qu'être des curieux. Mais étaient-ils tous fréquentables ? formaient-ils un réseau ?<br /> <br /> <br /> Et combien pour avoir acheter sans lire ? combien pour en avoir lu un second, c'est-à-dire avoir insisté ? Et quelques uns qui déjà aujourd'hui sont morts...<br /> <br /> <br /> Ma réponse est vague. Si cela relèverait de quelque chose d'innombrable, à moins que cela ne soit jamais que d'une solitude immense...<br /> <br /> Et puis faut-il décompter ceux qui ont lu sans s'éprendre ou qui auront réticé jusqu'à la défiance ?<br /> <br /> Nous ne savons d'ailleurs pas toujours faire grand chose de cette lecture que nous aurions faites à plusieurs. Pas grand chose sinon peut-être nous adresser à lui et nous réjouir qu'il s'adresse<br /> à nous.<br /> <br /> Reste cependant qu'offrir un Valdinoci à des connaissances, une ou deux fois par an, est du plus grand chic ; du meilleur effet, par exemple pour les baptêmes, les bar mitvah, ou les<br /> anniversaires de mariage - les maîtresses de maison en raffolent, les médecins le recommandent pour leurs salles d'attente, les juges de paix l'offrent souvent en aumône aux bohémiennes qui<br /> tressent l'osier sur le parvis des notaires.<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> J'ai bien entendu votre réponse, retranscription écrite n'est pas confiscation. Il s'agit des voies humaines cependant, impliquées esthésiologiquement dans la démarche de sacrifice de chacun<br /> lorsqu'il se donne à l'analyse. Les souffles donnent encore du sens aux mots, ils les puissantialisent en zig-zag en déça des interlignes déposées sur papier blanc.<br /> Je me lasse à lire M.Valdinoci parfois, car je ne connais pas "personnellement" cet auteur "monstre sous-marin".<br /> Je respecte votre choix et m'y tiendrais désormais.<br /> Merci<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> <br /> <br /> Il est vrai que l'idéal serait de disposer d'enregistrements des cours qu'a prononcés Serge Valdinoci, en particulier ses séminaires, dont il a eu beaucoup à défendre le contenu "avant-gardiste" ou<br /> "expérimental", en tout cas hors-cadre, contre l'institution universitaire peu intéressée à la recherche, sinon en termes d'Histoire de la philosophie. Des cours seraient tout autrement structurés<br /> que ne le sont ces entretiens. Ceux qui ont pu y assister en leur temps en gardent un souvenir très fort, et pas moins de ses cours consacrés à Nietzsche, Heidegger ou Merleau-Ponty.<br /> <br /> Hélas aucun enregistrement de ce type n'a été porté à notre connaissance. Il n'est pas exclu qu'une fois ou l'autre un étudiant ait pu apporter un dictaphone en cours, et qu'une cassette existe,<br /> mais le son en serait assurément plus pénible encore. Il se pourrait cependant qu'une telle archive soit d'une grande valeur.<br /> <br /> Pour l'instant et à ce jour, le seul enregistrement "officiellement" connu d'une prestation publique de Serge Valdinoci est celui de la très belle conférence L'Economie du sacrifice,<br /> sur Georges Bataille (publiée aux éditions du Clou dans le Fer), qu'il n'a jamais exprimé le désir de voir circuler, ni même de réentendre. Ce qu'il nous faut espérer, c'est qu'une occasion de<br /> l'enregistrer se présente dans le mouvement-même de l'avancée actuelle de son propos. C'est un voeu qui nous est très cher ; mais les opportunités sont rares (sa dernière intervention publique,<br /> devant des psychiatres cliniciens de l'Héraut, en avril 2009, n'a laissé aucune trace derrière elle).<br /> <br /> J'ajouterai que c'est tout à votre honneur (ou mérite ou crédit ou l'expression que vous jugerez la moins inopportune) d'être allé à l'europanalyse sans que ce soit sous le coup d'une rencontre<br /> incarnée avec le "monstre sous-marin". Et la lassitude ne semble pas vous avoir nui pour en revêtir les traits conceptuels. Même si c'est une fécondation in libro, vous pouvez en<br /> remercier le médiateur...<br /> <br /> Nous essaierons de prolonger ici sa secousse.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Juste une question, pourquoi retranscrire au compte goutte plutôt que de mettre en ligne directement les captures sonores?<br /> Quoi qu'il en soit, merci et bon travail!<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> <br /> <br /> Comme indiqué quelque part dans la hâtive description des contextes, les différentiels atmosphériques de la barométrie estivale induisaient de telles écoulements de masses dans l'immensité du parc<br /> où nous demeurions ces jours-là, qu'un souffle rageur anfle parfois si fort qu'il couvre nos voix éparpillées autour de l'enregistreur, la bonnette dispersive n'ayant qu'épargné l'audibilité, sans<br /> autoriser une diffusion directe suffisamment qualitative qu'un dispositif studio qui avait été également envisagé aurait sans nul doute assurée, mais nous privant d'une stimmung qui a<br /> décisivement marqué les esprits.<br /> <br /> De plus nous nous sommes accordé de trier, de trancher, selon la libre autorité de chacun sur ce qu'il profère, lui épargnant aussi bien les hésitations de la formulation dans la fragilité de nos<br /> débats, que cet usuel effet d'applatissement de la voix objectivée par la machine, celui que ressaisit incidemment Malraux dans La Condition humaine pour déployer le drame<br /> individualiste de ses personnages qui y achoppent psychologiquement à n'y pas retrouver restitué le monstre incomparable [...] que chacun est pour soi-même. Nous ne<br /> souhaitons pas, je pense, que la publication de ces moments nous revienne sous l'aspect d'une certaine nausée qui nous les rendrait pénibles à parcourir.<br /> <br /> Mais avant toute chose, il devait nous importer que le lecteur gardât la maîtrise en ces matières de sa vitesse et du rythme avec lequel il s'accordait à ces pensées. Il ne s'agit pas de<br /> musique. L'analyse peut à chaque instant exiger un retour, une activité de second, de troisième passage, autant de paramètres d'assimilation, d'incorporation, qui sont propres à l'état dans<br /> lequel se trouvent les individus quand ils s'offrent cette rencontre, et cet exercice - leurs humeurs, leurs âges, les états de leur biochimie neuronale ou endocrine, tout un éventail de<br /> destins. Cette libre circulation n'est jamais offerte que par les arts tabulaires, pour reprendre les descriptions de Lessing, dans son Laocoon ; à bien des aspects, la plastique de<br /> l'écriture engramme la sentence horacienne de l'ut pictura poesis, et permet au lecteur de disposer lui-même de sa marche, de son pas, dans l'ensemble du propos.<br /> <br /> Rien n'exclut cependant que certains courts passages choisis soient mis ultérieurement à disposition sur le site, entre autres prolongements possibles de ces journées.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />